Thérapeute ou Mal-apeuthe? (Oui, l'Enfer est pavé de bonnes intentions!)
Hé hé ! C’est remplie d’entrain et de guilleteritude que j’entame cet article. Oui parce qu’en me promenant dans le virtuel (où personne ne vous entendra crier) je suis tombée sur un cousin que je n’avais pas revu depuis deux ans. Ce jeune homme (TLM) n’allait pas très bien la dernière fois que nous avions passé un moment tous les deux. Et là… Eh bien là ! A mon immense surprise, je constate qu’il a créé et ouvert un cabinet de « thérapies brèves » et… Et… Voilà, voilà, voilà. Voilà… (Soupir de désespoir…)
Ok, je contextualise. Disons que c’est comme si votre meilleur ami végétalien ouvrait un abattoir à veaux ! Vous saisissez ? Ou comme si Gandhi organisait des ventes d’armes avec le Moyen-Orient ou comme si Trump obtenait cent quarante-cinq à un test de QI ou comme si un de vos potes dépressif, alcoolique, refusant d’approcher de près ou de loin un psychologue depuis quinze ans, ouvrait un cabinet de thérapie parce qu’il a suivi une formation pendant deux semaines ! WTF ??????
Je ne sais pas... Est-ce que c’est moi ou… ? Enfin, personne ne se guérit comme ça aussi magiquement ! Si ? Ok, admettons. Peut-être. Peut-être que c’est une caractéristique propre aux TLM ??? (Bonne question?) Je ne sais pas. Peut-être que ça fonctionne pour eux? Quelque chose d’aussi simple, d’aussi direct qu’une liste de choses à faire, qu’un programme de quelques jours à suivre pour que tout se mette en place dans leur vie et que tout ce qui les freinait, tout ce qui les paralysait depuis plusieurs années, tout à coup, se débloque naturellement avec aisance et fraîcheur, tel un ballet de danseuses aquatiques sous une cascade d’eau turquoise un soir d’été ?
Non, parce que moi, je me dis qu’avec derrière moi : quatorze ans de psychanalyse, quelques années de thérapie cognitive, une certaine expérience en médecine asiatique (oui ça ne veut rien dire « médecine asiatique » mais au point où on en est…) il me suffit d’une formation de trois jours en « art thérapie » et je peux monter un centre international de soins psychiques par la flûte à bec ? En voilà une bonne idée ! Sinon, je pourrais toujours créer une secte ! En plus, comme je suis haut potentiel intellectuel, je pourrais dire que je suis spécialiste des "surdoués" (puisque je suis spécialiste de moi-même, ce n’est donc pas faux). J’ouvre un cabinet de « thérapies » pour HPI. Je dis n’importe quoi à n’importe qui tant que ça parle « d’ouvrir son cœur » de « poser un nouveau regard » et de « renaître de son moi passé à son moi futur » et bingo, je suis riche !
Et tout cela vous rappelle cette anecdote qui vous est arrivée un matin d’automne. Vous attendiez patiemment votre bus (qui refusait de se montrer) quand une jeune femme à côté de vous, émit l’idée de faire du stop ensemble pour rejoindre un métro. Vous acceptâtes avec raison. (Faire du stop à deux, c’est mieux !) Vous avisâtes une belle Audi - intérieur cuir - qui passait devant vous et le chauffeur (un avocat fort pompeux assisté d’une de ses étudiantes) accepta de vous transporter. La conversation battit son plein. (C’est-à-dire que l’avocat vous toisait de toute la hauteur de sa fonction pendant qu’il dispensait son immense savoir à sa jeune stagiaire, tout en vous ignorant cordialement.) Mais votre compagne de route, elle, était très enthousiaste et elle vous fit part à de nombreuses reprises d’une récente révélation qui avait changé sa vie et que votre expérience commune du jour (soit : être amenées d’un point A à un point B par un homme et une étudiante dans une Audi) venait confirmer mille fois. (Elle était vraiment très, très enthousiaste.) Ainsi, vous disait-elle : « Voilà, j’ai compris quand j’ai fait ce stage de « Améliorer ma vie en mangeant des fruits » qu’il faut : « Prendre la vague ! ». Oui, il faut « prendre la vague », c’est cela la vie ! « Prendre la vague » c’est ce qu’on a fait aujourd’hui. » (Elle était vraiment, vraiment exaltée. Imaginez un enthousiasme fervent un peu cocaïné et vous y êtes !) « Oui, on était là, le bus ne passait pas et on s’est associé pour faire du stop et on est là et c’est génial ! Parce qu’on a PRIS LA VAGUE !! » Et elle de vous le répéter et de le répéter encore pendant vingt minutes en le déclinant dans tous les sens. Il faut « PRENDRE LA VAGUE ! » Bien. Arrêtons-nous un instant pour respirer et réfléchissons.
Il m’est déjà arrivé d’avoir des révélations (comme le jour où j’ai compris le fonctionnement des trous noirs où celui où j’ai compris ce qui provoque le bruit quand un avion passe le mur du son) j’ai eu des tonnes de révélations dans ma vie mais jamais (au grand jamais) je n’aurais pu résumer une révélation en une phrase aussi simple et surtout, je n’aurais jamais pu m’appuyer sur cette seule phrase pour réorganiser entièrement ma vie. Oui, car elle réorganisait toute sa vie avec son nouveau mantra, cette joyeuse preneuse de vague aventureuse ! Qu’avait-elle compris en fait cette euphorique personne ? Qu’il faut saisir les opportunités que la vie nous offre ? Certes. Probablement avait-elle également appris qu’il est préférable de vivre dans le moment présent et de ne pas se « préoccuper » de l’avenir pour être heureux. Certes, certes. (Ca va généralement ensemble.) Très bien. Mais tout ça, je le sais, et vous aussi je pense. On pourrait dire aussi : « Souris à la vie et la vie te sourira. » parce qu’on attire le positif en envoyant du positif. Ou « Aide-toi et le ciel t’aidera. » qui signifie qu’il faut chercher des solutions à nos problèmes au lieu de nous plaindre en attendant que les solutions viennent nous chercher (ce qui est bien dommage d’ailleurs). Et maintenant on peut rajouter : « Prenez la vague !» qui ne signifie pas que vous devriez devenir surfeur (quoi que ce soit peut-être une solution ? - je m’interroge -) mais qu’il faut saisir les opportunités. Bon, je ne vais pas vous passer en revue tous les dictons populaires donc revenons à nos pandas missionnaires de l’Alaska du Sud (soit : ce fameux cousin qui propose des « thérapies brèves »).
Vous avez probablement déjà entendu certains TLM autour de vous, s’émerveiller d’une découverte, d’un précepte qu’ils vont s’approprier et décliner dans tous les domaines de leur vie. Ils vont également se jeter sur leur téléphone pour vous dire : « J’ai compris un truc de DINGUE !! Oui, j’ai lu un livre et en fait, tout est question de vagues, de l’influence lunaire sur les marées et si tu appliques ce principe simple dans ta vie, tout devient clair… Et quand tu te plonges vraiment dans les choses avec ce regard ouvert et tourné sur la vie (Répétez d’un air illuminé : « LA VIE quoi, tout le vivant !!!! ») eh bien tout devient simple, tu lâches prise et tu sens que tu t'élèves. » Ok. Certes. Certes. Certes. Je me gratte le menton. Je ne dis pas que certains principes de vie comme : « Mangez des légumes » - de préférence bio - « Prenez de l’iode et des Omégas Trois en complément alimentaire » - on manque quasiment tous d’iode et d’Omégas Trois - « Méditez au moins une fois par jour » « Faîtes du yoga, des exercices de cohérence cardiaque. » etc., etc. Je ne dis pas que ce ne sont pas de bons principes, je dis juste qu’on ne peut pas se résumer à ça, qu’on ne peut pas se contenter de ça (en tant que TSE en tout cas.) J’ai réellement constaté de mes yeux les transformations incroyables que certaines techniques de bien-être pouvaient avoir sur la vie de certains TLM. Je ne crache pas dessus, entendons-nous, loin de moi cette idée et si en prime ça peut les rendre heureux c’est formidable. Non, ce que je dis c’est que c’est beaucoup trop simple pour moi, c’en est même inquiétant au final. Ben oui ! Parce que vous, pour lutter contre vos angoisses, et appréhender le monde d'un œil plus serein, vous avez des principes philosophiques et moraux, vous maîtrisez différentes techniques de méditation, de reiki, de respiration, de visualisation etc. A chaque fois que vous avez découvert une discipline, vous avez été ravi de ce qu’elle vous apportait mais vous avez emmagasiné des connaissances, vous les avez triées et surtout vous faîtes appel aux différents domaines que vous maîtrisez en fonction de vos besoins. Vous êtes au centre de vos choix, vous êtes « acteur » des éléments de votre bien être, vous ne suivez pas aveuglément un précepte parce que « Ce livre était si fascinant ».
Mais je reconnais que c’est facile de vous dire cela aujourd’hui, toute proche que je suis de la fin de ma trentaine. Car en effet, nous sommes tous tombés dans le panneau. Quand vous étiez toute jeune étudiante et que vous commenciez à peine à vous questionner sur une « possible douance », vous êtes tombée par hasard sur le site d’une association de TSE adultes qui proposait un test de QI en ligne. C’était un test étrange avec des questions comme : « Préférez-vous acquérir une voiture noire ou un bateau à pois ? » ou bien « Trois gâteaux au chocolat et une tarte citron meringuée : « oui » ou « non » ou « je suis contre ». » Etc. Vous avez fait ce test, un peu éberluée (vous persuadant qu’il y avait une logique sous-jacente dont vous ignoriez tout). Et votre test s’est achevé en affichant un chiffre de QI. Vous sentiez bien qu’il y avait quelque chose de bizarre dans tout ça, mais quoi ? Alors, vous avez refait le test. Vous l’avez refait plusieurs fois jusqu’à ce que vous compreniez enfin. C’était une blague ! Un canular ! Et là, vous vous êtes sentie vraiment stupide d’avoir pu gober que c’était ça, un test de QI. C’était simplement une association de TSE qui avait créé un faux-test pour rire. Vous auriez dû le voir tout de suite! Vous l’auriez vu si votre cerveau avait été branché ! (Mais il s’était barré ce con. Il avait rendez-vous avez d’autres cerveaux pour voir un match de catch - On s’occupe comme on peut ! -) En réalité, vous étiez tellement terrifiée par ce que vous découvriez de vous, vous aviez tant besoin de réponses qu’on aurait pu vous faire adopter un éléphant en lieu et place d’un chat sans que vous ayez le moindre soupçon. Je sais que notre cognitif peut s’auto-détruire spontanément quand on est en situation de stress (pas pour tous les TSE, les hyper-rationnels échappent à cela, en général) et qu’on est prêt à avaler n’importe quoi, preuve en est dans l’exemple ci-dessus. Et ce n’est pas grave, apprenez à vous pardonner ce genre d’erreurs à relier au trop plein d’émotion (et à votre cerveau qui fait des trucs bizarres, parce que franchement le catch…).
Maintenant, on va aller creuser un peu là où ça fait mal et on va carrément plonger dedans. Parce que je me marre à propos de mon cousin (« Ah ah ah ! » - voilà, j’ai bien ri jaune -) mais je prie les petits lutins de la forêt qu’aucune personne réellement en profonde souffrance ne franchisse les portes de son « cabinet médical ». (Le dire me fait mal alors, imaginez : l’écrire.)
Parce qu’en fait, je suis en colère, je suis très en colère parce que ces pratiques à l’emporte-pièce sont dangereuses. Qu’en réalité si on prend de l’iode alors qu’on a un problème de thyroïde, cela peut avoir des conséquences ! (Même si cela semble être un inoffensif complément alimentaire.). De la même façon quand on s’aventure dans le psychisme de quelqu’un on détient un pouvoir immense et « Un grand pouvoir implique une grande responsabilité. » dixit Ben Parker ! Mais ce n’est pas drôle en fait, ce n’est vraiment pas drôle. Je suis affolée et effarée de « tous ces soignants » qui s’improvisent thérapeutes pour haut potentiel intellectuel parce qu’ils « sentent quelque chose », parce qu’ils sont « eux aussi HPI ». Et il y en a plein ! Que dois-je penser d’un auteur, dit « thérapeute » (Ah ce mot ! OMG, ne devrions-nous pas tout simplement le rayer du dictionnaire ? Cela éviterait beaucoup de confusions !) qui fait payer ses consultations une somme confortable et qui se sert de son Facebook professionnel pour vendre sa voiture ? Est-ce que j’ai sauté une marche ? Ou peut-être suis-je carrément tombée dans l’escalier ? N’y a-t-il pas un code de déontologie qui stipule qu’on ne peut pas vendre ses biens personnels à ses patients ? Pourquoi et comment est-il possible que des gens m’écrivent angoissés parce qu’un auteur fait très nettement un rapprochement entre l’autisme et la douance et que cela crée une confusion terrible chez le lecteur ? Faîtes attention à ce qu’on vous raconte. Ce n’est pas parce que quelqu’un est publié qu’il sait de quoi il parle ! La douance, comme l’autisme ASPERGER sont en train de prendre un essor démentiel sur la toile, tout cela sans aucun cadre ! Et un « pseudo-soignant » conseille de boire des tisanes à la verveine alors qu'un autre exhorte à s’éveiller à la destinée divine « propre aux surdoués » ! (WTF ??????????????????)
STOP ! STOP ! Puisqu’on ne peut pas légiférer sur ces personnes (reportez-vous à l'article sur les psys pour savoir qui est qui.) Je vous rappelle que les coachs ou les psychanalystes ne sont pas des psychologues. Sauf s’ils sont coach + psychologue ou psychanalyste + psychologue auquel cas ils ne manqueront pas de mettre une plaque sur la porte de leur cabinet. C’est formidable d’être journaliste, enquêteur, coach, psychanalyste et spécialiste de soi-même, c’est merveilleux mais ça ne donne aucune qualification pour aider une personne en grande souffrance !
Il est déjà suffisamment difficile de trouver un psychologue -chiatre compétent, capable de soigner nos différents traumas tout en prenant en compte nos particularités émotionnelles et cognitives pour ne pas se faire avoir par des gens qui ne savent même pas ce qu’ils font. Et oui je suis dure et oui, ça ne va sûrement pas plaire à tout le monde mais n’en déplaise !
Il faut bien se rendre compte que lorsqu'on se rend chez un psy (= qu’on demande de l’aide) on est arrivé à une limite dans notre vie, on est fragilisé et la plupart du temps en grande souffrance. Ce n’est pas facile de faire le pas, la démarche (mais vous le savez si vous l’avez déjà fait). On va remettre à la personne que nous consultons : notre argent (ce n’est pas rien) mais aussi : des clefs très intimes de notre histoire, de nos fragilités, de nos peurs, de nos terreurs. Il est FONDAMENTAL de placer notre confiance dans une personne LEGITIME. Et je n’ai pas envie de vous faire rire sur ce sujet (pour une fois). Mais ce n’est pas tout. La légitimité acquise pas le diplôme n’est malheureusement pas suffisante. (Certaines personnes même diplômées sont particulièrement incompétentes... ) N’oubliez pas que le meilleur outil à votre disposition c’est votre cerveau, votre capacité réflexive, votre capacité à questionner ce qui est présenté comme une vérité. Qui est la personne qui vous parle ? Quelles études a-t-elle fait ? Comment est-elle arrivée aux conclusions qu’elle vous livre ? Respecte-t-elle vos particularités ? Je sais ce que c’est de se faire balader par des individus incompétents ou incapables de vous aider et qui font perdurer des années de souffrance et de remises en question, sans avancer. Je ne vous le souhaite pas, vraiment. Et là, je vous parle de vrais psychologues ou psychiatres et pas de penseurs en improvisation théâtrale de soins.
Ce que je peux vous livrer comme réflexions personnelles auxquelles je suis arrivée après de longues années de thérapie. (Sourire : « Oui, je sais vraiment de quoi je parle… ») Les personnes avec lesquelles il ne faut pas insister sont (à mon avis subjectif, personnel, non légitime, appelé à être questionné) :
Les psychologues -chiatres qui vous disent :
- « La douance est un phénomène de mode, je n’y crois pas une seconde. »
- « Oui, d’accord vous êtes « haut-potentiel » « précoce » mais on n’est absolument pas là pour parler de ça, on est là pour parler de votre père / votre mère / votre hippocampe / votre licorne. »
- « Oui je connais bien les précoces, ne vous inquiétez-pas, j’en ai déjà parmi mes patients. » (NB pour la personne qui m’a dit ça un jour : Ce n’est pas parce qu’on connait des « TSE » qu’on est capable de comprendre leurs fonctionnements. Moi, par exemple, j’ai vu « Avatar » mais je ne parle pas le Na’vi.)
Dans ces trois cas, je vous conseille un retrait discret mais direct du type : « Merci bien Monsieur Dame mais je vais aller parler de mes animaux imaginaires ailleurs. Nous pouvons nous accorder dès à présent à dire que nous ne serons jamais d’accord. Passez une agréable suite de vie, cordialement, arrivederci, ciao, bye etc. » Cela vous évitera de perdre du temps, de l’argent mais aussi une certaine estime de vous-même car c’est très dur de s’investir avec un psy pour finalement se rendre compte qu’il ne comprend strictement rien à ce que vous dîtes. Quoi qu’il en soit, et même s’il vous arrive de vous tromper, chaque expérience est enrichissante. Il existe (heureusement) des psychologues/chiatres/chalanystes qui peuvent vous aider véritablement. Il existe aussi des médecines douces qui peuvent beaucoup vous apporter en termes de relaxation, de prise de contact avec votre corps, d’apaisement etc.
Il existe aussi des TSE qui vont très bien et n’ont aucun besoin d’être aidés. On vous fait « coucou » les copains ! Profitez, profitez et donnez-nous des conseils quand vous pouvez !
Pour conclure sur les mal-authérapeutes, pour finir sur ces gens qui s’improvisent « soignants » et/ou ceux qui déclarent détenir LA vérité sur ce que vous êtes ou même sur ce que vous devriez être pour vous sentir mieux, être mieux, vivre mieux, penser mieux, ressentir mieux : Faîtes les passer dans le tamis de vos analyses : Triez, confrontez, vérifiez et si vous ne le sentez pas : Fuyez.
Après, je vous dis tout ça mais…. Moi, je n’en sais rien, je suis juste comme vous, une TOUTES SEULES qui n’a pas de Master 2 en psychologie. Alors, la vraie question c’est : « Qu’en pensez-vous, VOUS ? »
Prenez-soin de vous. Bisous sur le nez.
Namasté.
Ketrichen
PS : Ci-dessous, un petit sketch que j'overkiffe qui devrait vous faire rire, je l'espère en tout cas.